Les 100km de Steenwerck 2013 - Le mercredi 08/05/2013
Récit par Dan
Je fais ce récit à l'attention de mes divers supporteurs, de tous mes amis du JAC, de la course à pied et d'ailleurs, et de tous mes amis du forum de Mickael. Bien-sûr je vous remercie tous pour votre soutien, vos encouragements, ainsi que vos félicitations.
J'ai découvert l'épreuve terrible des 100km l'année passée ici même, et, l'organisation locale m'avait plu, et, je n'étais pas insensible par le fait de passer plusieurs fois dans la salle des sports, afin de pouvoir se reconcentrer, éventuellement se faire masser, faire le plein, se reposer, changer de vêtement, échanger avec les nombreux bénévoles et coureurs ... Merci encore aux bénévoles qui font les 3/8 afin d'assurer toujours une présence à la salle et dans les divers points de contrôle et de ravito !
Je suis parti de chez moi le matin-même à 10h30 en passant par le Luxembourg et la Belgique pour rallier ce petit village à une vingtaine de kms à l'Ouest de Lille, arrivé à destination à 15h30, avec deux arrêts pour me restaurer(repas tiré du sac, banane, pâtes, jambon, pomme, et beaucoup de boisson citronnée et sucrée. Pas trop rassuré, car en roulant en Belgique, j'ai eu pas mal de pluie du côté de Charleroi et de Mons, puis vers Lille, je me disais pourvu que le scénario de Marseille ne se reproduise pas(il avait plus pendant les 4h00 de mon marathon le 24 mars dernier). Petit rappel, j'ai fait trois marathons dans des temps assez cools d'environ 4h00 pour ma préparation (24/03 Marseille, 07/04 Cheverny et 21/04 Anvers), en espérant que cette succession de grandes distances ne va pas m'être fatale aujourd'hui ?
Me voilà donc arrivé sur le parking près de la salle, je sors un peu me dégourdir les jambes, puis il y a un gros coup de vent, de gros nuages noirs, puis des cordes se mettent à tomber, puis voilà des éclairs et le tonnerre, je rentre vite fait dans ma voiture. Me voilà bien, moi qui ait peur de l'orage, pourvu que ça se calme, je ne me vois pas tout seul dans la campagne en train de courir la nuit sous un orage ??? Voilà une vue du centre du village un peu après ce fameux orage ...
Finalement ça se calme, je vais jusqu'à la salle chercher mon fameux dossard N°59, mais il va falloir patienter un peu les bénévoles s'installent, je vais manger un morceau et faire un tour dans le secteur. Je prend des vaches en photo, puis je retourne essayer de me reposer dans ma voiture, des gens du cru installent une toile de tente entre deux voitures dans un intervalle où il n'y a visiblement pas la place pour camper, mais il y arrivent ? Tout cela en parlant fort avec l'accent de par ici et des mots incompréhensibles pour moi ? D'autres, tout aussi bruyants, se garent en arrière juste devant moi avec un "Kangoo" ou un "Partner", et ils se mettent à gonfler un énorme matelas gonflable qui occupe tout l'arrière de la camionnette et ça n'en finit plus de gonfler.
Pas mal de monde dans la salle, y a même un déguisé ? :
Finalement le temps passe un peu, j'ai récupéré mon dossard et tout ce qu'il faut pour courir. Je commence à m'habiller, l'orange du JAC sera de rigueur. Je demande à une petite dame de me photographier avant le départ, je suis confiant, pas de stress(y a longtemps que je n'en ai plus) et mal nulle part ! La nuit j'ajouterai gilet et casquette fluo ainsi que ma lampe frontale !
Comme l'année dernière, on doit passer dans une grosse demeure, contigüe à l'office du tourisme où se situe le point Km-zéro, et, qui nous donne accès à un petit parc dans lequel on est enfermé jusqu'au moment du départ.
Il faut patienter quelques minutes, puis les portes s'ouvrent, nous voilà dans la rue du départ avec les personnalités locales sur un podium, et, le baratin habituel d'avant course. On pourrait être impressionné par les nombreux coureurs et marcheurs qui sont prêts à en découdre, mais beaucoup ne font que la première boucle (environ 20km), d'autres ne font que les 4 premiers kms des alentours du village, d'autres encore s'arrêteront après le premier tour en forme de huit (environ 36kms), puis il y a tous les randonneurs et marcheurs athlétiques qui viennent faire les 100km en moins de 24h00 ! Finalement dans la nuit et dans le deuxième tour, il n'y aura plus beaucoup de concurrents en train de courir, ou, alors c'est qu'on sera vraiment espacés, mais ça ne me dérange pas trop.
Les portes du parc s'ouvrent donc et y a pas mal de monde dans la rue :
A 19h00, le départ est donc donné, et comme l'année passée c'est un peu la pagaille, y a des marcheurs devant qui freinent un peu la progression, finalement ça va le faire, on a du temps devant nous ... Cette année, ils ont changé le parcours. Jusque l'année dernière, on faisait environ 4kms aux alentours du village puis cinq boucles d'environ 19kms avec autant de passage à la salle de sport pour se requinquer. Cette année, toujours le même petit tour autour du village afin que la population puisse profiter de nous, puis trois grosses boucles en forme de huit d'environ 32kms dont le centre est la salle de sport, ce qui nous y fera passer 6 fois, environ tous les 15/16kms - Voilà pour la description de l'épreuve.
Donc, c'est parti, on se faufile entre les nombreux marcheurs qu'on ne reverra plus, sauf ceux qu'on doublera dans le troisième tour, alors qu'ils seront dans leur deuxième ... Il y a beaucoup de monde, je vais faire des photos jusqu' à la nuit ...Je vais essayer de garder un petit rythme de croisière et ne pas suivre des rapides ! Vers le cinquième km, me voilà pris de nausée, un peu de tremblote, une impression de fringale, j'ai hâte d'arriver au premier ravito qui est vers le km06 ou 07, je ne me sens pas au top dès le début ? Qu'est ce qui m'arrive ? Voilà ce ravito qui sera là uniquement sur le premier tour, je bois du glucose, un peu d'orange et de banane, puis finalement tout ça s'estompe, je repars normalement, étrange ce coup de bambou ?
Orchestre à côté du ravito
Pendant ce premier tour, je vais prendre environ 600 photos sur une trentaine de kms, ensuite je rangerai mon appareil, la nuit ce n'est pas la peine ...
Les seules petites côtes qu'on verra(voir photo suivante), seront les ponts pour passer au dessus de la ligne TGV-Nord ou au dessus de l'autoroute Lille-Dunkerque, sinon c'est plat par ici ...
Finalement, niveau forme tout est rentré dans l'ordre après le ravito, question météo, ça se maintient, y a même le soleil qui va faire son apparition !
Point de contrôle N°1 et chapiteau ravito au Km12,25, on entre d'un côté de la tente et on ressort de l'autre ... Environ 1h17 pour faire cette distance
Y a du salé(Bretzel, Tuc et fromage), je vais en consommer pas mal durant la nuit, pour l'instant j'en suis aux morceaux de bananes et abricots secs, c'est la même chose à chaque ravitos, tant mieux !
On trouve de grandes portions de petites voies communales dans la campagne, et c'est comme au marathon de Paris, il suffit de suivre la ligne bleue peinte au sol pour nous guider.
Point de contrôle 2 au km 17,28 avec ravito dans une petite salle du village "La croix du Bac", j'en suis à 1h48 de course
Le soleil commence à descendre à l'horizon
Ce coureur avait deux accompagnateurs à vélo pour le prix d'un, à ce sujet les accompagnateurs à vélo étaient autorisés à rejoindre leur coureur à partir du km06
Un autre pont sur la voie de TGV
Il y a de la circulation sur cette portion !
Voilà comment sont indiqués les kms, uniquement au sol et tous les cinq kms, sauf pour les cinq premiers et les cinq derniers kms, là ils sont indiqués tous les kms. Je passe donc le km20 en 2h05
Point de contrôle 3 à la salle de sport au km 21,41, c'est la fin de la première boucle du tour qui est en forme de huit, j'en suis à 2h14. Je me demandais comment ils allaient s'y retrouver pour ces deux passages dans la salle, j'ai ma réponse, pour la première boucle le ravito est dehors et des barrières séparent les deux passages, les pointeurs de temps sont différents et on ne peut pas se tromper. Ensuite, on peut entrer dans la salle par l'autre porte, chose que je ne ferai pas pour ce premier passage. L'année dernière, j'étais en mode découverte sur cette distance, et j'avais fait cinq arrêts de plus de 10 minutes dans la salle, soit près d'une heure, cette année, j'ai décidé de raccourcir ces arrêts, surtout qu'on a la possibilité d'en faire six. Je repars donc tout de suite après m'être bien restauré, ça va la forme est toujours là...
Me voilà reparti pour la deuxième boucle d'environ 15kms, la première faisait un peu plus de 21kms car il faut compter dedans la petite boucle de départ aux alentours de Steenwerck, ensuite elle redescendra aussi à un peu plus de 15kms. Voilà le balisage proche de la salle.
ça va toujours, j'essaie de prendre quelques vues du couché de soleil à l'ouest, au petit matin, je ne prendrai pas le levé de soleil car l'appareil sera rangé.
Dans la campagne ça s'assombrit, il doit être dans les 21h30, on remarque toujours la fameuse ligne sur la route ! il y a moins de monde maintenant beaucoup en ont terminé au poste 3 ou km21.
Maintenant le soleil a disparu complètement
C'est l'effet contre-jour, car si je prend en photo la route de l'autre côté, ça donne la photo suivante :
Point de contrôle 4, mais sans ravitaillement ! km25,57 je passe en 2h41
Me voilà sur le pont de l'autoroute, les photos deviennent de plus en plus difficiles à faire avec ce manque de lumière, et, je ne vais pas m'embêter à changer les réglages de mon appareil-photo !
Point de contrôle 5 et ravito : Km28,18 j'ai un chrono de 2h58, toujours des bénévoles souriants qui me prennent pour un des leurs avec mon dossard N°59 ! car on est dans ce département du Nord !
C'est reparti, je vais arrêter le massacre avec mon appareil-photo, ...
Voilà pour le petit condensé des photos. Ca va s'assombrir sérieusement à partir de maintenant plus de photos, il est plus de 22h00.
Point de contrôle N° 6 et ravito au KM 33,04, j'y arrive en 3h32, c'est dans cette portion qu'on voit au sol les inscriptions des derniers kms. Juste avant ce ravito figurait le km96, de bonne augure pour plus tard. Je repars toujours à peu près bien. Deux kms plus loin, un petit coup de moins bien, voilà que je me mets à marcher un peu, finalement un groupe de quatre coureurs me doublent en courant, et je me colle à eux, nous arrivons comme cela à la salle pour la fin de ce premier grand tour de deux boucles.
Point de contrôle N° 7 et ravito au KM 37,12, On a fini le premier grand tour et on est donc revenu à la salle de sport, en 4h01'52" pour moi, il me reste deux grands tours de 32kms, ce coup-ci, je m'arrête un peu, je me restaure, je bois un peu de boisson glucosée, ça ne sent rien ! Je vais à mon sac de sport et je change de maillots, je vais mettre le surplus Odlo que mes chers amis du JAC m'ont offert l'année passée, je mets aussi le gilet réfléchissant, la lampe frontale, et je range l'appareil photo. Finalement cet arrêt sera le plus long, environ 10mn, j'abrègerai les suivants. Des coureurs sont déjà en train de se faire masser ? D'autres s'étirent et ont l'air de déjà souffrir ? pour moi ça va, je croise les doigts ! C'est reparti, maintenant dans le noir. On est quand même mieux dans des vêtements secs ! et il n'y a vraiment plus grand monde dans la campagne, si ce n'est quelques points lumineux de frontales au loin devant ou derrière... Ce deuxième tour de 32km va être le plus dur pour moi... Dans cette première portion du deuxième tour, je cours encore assez régulièrement
Point de contrôle N° 8 et ravito au KM 43,69 - ça fait 5h03 de course - Je m'alimente un petit peu surtout en salé maintenant - c'est reparti, pendant cette nouvelle portion je commence à marcher de plus en plus souvent et j'ai les yeux qui clignotent, voilà que j'ai envie de dormir (sensation que je n'ai pas eu l'année passée). Finalement, une averse dissipe assez vite ce besoin de sommeil, me voilà un peu mouillé et je commence à me demander s'il ne va pas y avoir de l'orage, mais finalement la pluie cesse assez rapidement, la chaussée est trempée ! attention aux flaques. Je ne suis pas très bien niveau estomac, j'ai peut être abusé des boissons gazeuses aux ravitos, je n'en prendrai plus avant la fin ...
Point de contrôle N° 9 et ravito au KM 48,72 - j'en suis à 5h49 - je continue avec le salé et le gouda et je m'assois un peu sur une chaise car mon coup de sommeil revient un peu, puis réalisant qu'il ne faut pas se laisser aller, je repars assez rapidement de ce ravito. l'allure n'est plus très violente. En montant sur le pont du TGV, je rejoint un coureur qui marche depuis un moment et qui parle tout seul ? En me voyant, il me dit qu'il est en train de penser à de belles nanas avec de fortes poitrines ? Je lui réponds que je suis loin de ces pensées-là à ce moment, mais pourquoi pas ! Je le laisse dans la nuit et me remets à trottiner, je souris intérieurement en repensant à ce coureur, mais je pense plutôt à comment je vais gérer ma course jusque la fin.
Point de contrôle N° 10 et ravito au KM 52,85 - J'en suis à 6h24 et j'arrive à la salle pour la troisième fois - plus très reluisant l'allure - je mange et repars rapidement car déjà, j'ai envie de m'affaler sur une chaise en voyant certains qui ont l'air scotchés ici depuis un moment, quand on s'assoit, on n'a plus envie de repartir. Après quelques dizaines de mètres, je rattrape le coureur qui m'a parlé tout à l'heure car il ne s'est pas arrêté à la salle, il m'explique, qu'il est de par ici, et, qu'il doit aller au boulot à 8h00, donc il abrègera le dernier tour car il n'aura pas le temps de finir vu qu'il marche de trop, et, il reviendra sur le soir pour terminer sa boucle et faire son 100km en moins de 24h00 : drôle de personnage ??? Je le laisse et me remet à trottiner dans le noir, il retombe quelques gouttes...Dans ce tour, je ne serai vraiment pas bien, j'alterne de plus en plus souvent course/marche...
Point de contrôle N° 11 au KM 57,01 et 7h12 de course pour moi - j'ai vraiment pas été rapide sur cette section de 5 bornes, c'est l'endroit sans ravito, je vais repasser ensuite sur le pont de l'autoroute. Vivement le prochain ravito !
Point de contrôle N° 12 et ravito au KM 59,62 - j'en suis à 7h36. Ma vieille tendinite à la cheville me lance par moment et ça s'estompe aussitôt, heureusement, ensuite ça ne me le fera plus Les gens du ravito sont vraiment sympa et sourient toujours quand je leur annonce que je suis le dossard 59, leur département !
Point de contrôle N° 13 et ravito au KM 64,48 portion encore difficile pour moi, j'arrive en 8h19, 40mn pour faire 5 pauvres kms ? Je me demande ce que je suis venu foutre ici ! et je me dis que je ne recommencerai pas une pareille folie !
Point de contrôle N° 14 et ravito au KM 68,56 - Retour à la salle pour la fin du deuxième grand tour. J'en suis à 08h55. Je mange du salé, me fait des petits sandwichs de gouda et de pain de mie, je bois du coca allongé avec de l'eau, pas trop envie de repartir, mais faut y aller. Ce deuxième tour aura été le plus pénible des trois ! En partant, je regarde la pendule de la salle, et, je fais des calculs savants d'horaires et je me plante dans mes estimations d'heure d'arrivée, je calcule que j'arriverai vers 9h30 à mon rythme, ça ruine mon moral, faire à nouveau plus de 14h00 en étant bien mieux que l'année dernière, je ne comprends plus ... J'aurai cette certitude pendant plusieurs kms en étant franchement déçu, puis je regarde mon chrono, puis recompte, et là je m'aperçois que j'ai fait une erreur d'opération dans ma tête tout à l'heure et qu'à mon rythme actuel je devrais arriver en un peu plus de 13h30, ouf, pour moi, le moral va mieux, ce qui me fait trottiner un peu plus vite, mais pas bien longtemps
Point de contrôle N° 15 et ravito au KM 75,13 - j'en suis à 9h56 - Je me fais dépasser par un marcheur athlétique, on échange quelques mots, je le rattrape quand je cours et il me rejoins quand je marche. Le marcheur me dit de trottiner doucement sans m'arrêter et que j'essaye d'aller comme ça jusqu'au ravito, je lui dit que je ne peux pas, faut que j'alterne. L'aube fait son apparition, dans les petites fermes, on entend les coqs chanter, moi je continue à alterner, je me demande toujours à quel moment vont apparaître les douleurs que j'ai eu ici l'année dernière, mais rien ne vient, tant mieux ? Un groupe de quatre coureurs qui s'arrêtait plus longtemps que moi à la salle, me rejoint. Ils me disent de me joindre à eux, chose que je fais quelques centaines de mètres avant de remarcher et d'alterner à nouveau. Le marcheur s'est éloigné devant moi. Sur une portion, au sol, je vois pas mal de crapauds écrasés, aplatis sur la route, ça me rappelle une émission que j'ai vu à la TV sur la protection de ces petites bêtes aux abords des routes...
Point de contrôle N° 16 et ravito au KM 80.16 - 10H45 de course, je mange un morceau m'assois 2/3 minutes, et, je repars, une petite Nana avec son suiveur à vélo me double de temps en temps puis marche, puis me redouble ... En allant vers Steenwerck pour notre dernier arrêt à la salle de sport, on croise les coureurs confirmé du 100km qui démarrait à 6h00 du matin, pour cette autre course qui va jusque 19h00, il fallait être sûr de terminer l'épreuve en moins de 13h00 avec des risques de soleil en journée (moi qui ne suis pas très amateur du soleil en courant). Voilà que j'ai froid aux mains, sensation que je n'ai pas eu pendant la nuit(il faisait 7/8°), maintenant ça s'est rafraichi.
Point de contrôle N° 17 et ravito au KM 84.29 - dernier passage à la salle que je rallie en 11h26 - je m'arrête brièvement et je mange à nouveau un peu - La petite nana de tout à l'heure ne s'est pas arrêtée, son accompagnateur lui prend quelques provisions. Ils ont pris un peu d'avance, le jour est bien là. Je double quelques coureurs qui ont vraiment du mal à avancer, un peu comme moi l'année dernière. J'ai des meilleures sensations et je cours plus longtemps
Point de contrôle N° 18 au KM 88,45 - j'en suis à12h05, c'est de nouveau le point de contrôle sans ravito pas très loin du passage de l'autoroute, je redouble un autre concurrent qui n'en peut plus ... Je suis tout de même surpris de ne pas avoir de douleur ? Même si je marche encore par moment, le soleil s'est levé maintenant et le ciel bleu est là.
Point de contrôle N° 19 et ravito au KM 91,06 - Le ravito sympa où ils acclament le N° 59, je passe en 12h28, je remange à nouveau et je commence à faire de nouveau des calculs, il reste moins de 9km et je sais que je vais encore marcher ... Je passe le km95, maintenant je sais que pour les cinq derniers kms, ils seront marqués au sol, ça aide !
Point de contrôle N° 20 et ravito au KM 95,92, dernier arrêt avant l'arrivée en 13h10, il me reste un peu plus de 4kms, je rebois un petit peu et je ne m'attarde pas, il faut y aller maintenant, d'après mes calculs les 13h40 doivent être jouables, je vois le km96 juste après le dernier ravito. Qu'ils sont longs ces derniers kms, j'ai l'impression de mettre une éternité pour arriver au km97, puis au km 98, et toujours pas de douleurs ni à la cheville, ni au dos, je redouble deux concurrents qui sont "morts" puis enfin le km 98, j'arrive à courir pour ainsi dire presque complètement les deux derniers kms, sous les encouragements de quelques badauds, je double un coureur que j'encourage et qui s'accroche à moi dans le dernier km, puis je commence à baisser pied et à marcher vers la fin et c'est lui à son tour qui m'encourage pour qu'on finisse ensemble, je repars donc et on double le marcheur athlétique à 300m de l'arrivée. A l'arrivée on se congratule avec l'autre coureur et le marcheur que je remercie de ses conseils un peu plus tôt.
Arrivée du 100km et ravito- La pendule indique 08h39, ce qui veut dire que j'ai mis 13h39 soit, presqu'une heure de moins que l'année passée. Ouf, c'est fini, je suis surpris car je n'ai pas trop mal aux jambes, je n'ai pas eu de douleurs comme l'an passé, j'en vois certains qui sont presque à quatre pattes et qui se dirigent vers les Kinés ! Je vais manger et boire pas mal, je m'assois un peu, je vais récupérer le maillot des Finishers, je récupère mon sac à la consigne et puis je vais à ma voiture, je me change complètement et plutôt que d'aller dans la salle du curé où sont disposé les lits de camp mis à disposition pour les coureurs, je baisse mon siège et je m'endors comme un bébé vers 9h30 jusque 13h00.
Non ce n'est pas un dépanneur EDF, c'est Dan après son arrivée vers 8h50 du matin
Ensuite, je vais jusqu'au marchand de frites du coin mais vu la file d'attente, je décide de repartir à ma voiture, puis je quitte les lieux assez rapidement direction Armentières à 10kms de là. Je m'arrête au Mac-Do du coin, je mange les frites en carton et un énorme big-mac et puis je décolle pour rentrer chez moi, au bout d'une heure de route, fatigué à nouveau, je m'arrête sur une aire de repos du côté de Charleroi et je m'assoupis environ 1h30. J'arrive chez moi vers 19h00, et sans demander mon reste je vais me coucher dans mon bon lit sans manger et je dors jusque 7h00 du matin.
Conclusion : Merci aux bénévoles de cette organisation qui se relaient pour notre bien être, merci à vous qui venez de me lire et qui m'avez encouragé ou félicité. Je suis content de ma course et je pense que je la ferai une troisième et dernière fois l'année prochaine afin de boucler cette trilogie. Prochain Défi : les 100km de Millau fin-septembre ... Bien-sû d'ici là pas mal d'autres folies, marathon du vignoble d'Alsace 16/6, six jours du Toulois 23/06, six heures de St Vit 12/08, grandes crêtes vosgiennes fin août ... Voilà de belles aventures ...